Echos - d'Aïn - Franin

-Echos d'Aïn-Franin - page 3 -




Cela c'est passé en....




Le Biniou à Aïn-Franin

Pour le Biniou réunir ses membres en un joyeux banquet ce n'est pas tant satisfaire aux plaisirs de la table que grouper les Bretons, les Vendéens, une fois l'an pour évoquer les plus belles provinces avec leurs chants et leurs coutumes. Et cela est plus que la tradition, cela devient une nécessité sans laquelle on ne pourrait supporter l'éloignement : aussi ses agapes régionales attirent-elles de nombreux convives.
Pour un jour on s'évade de la terre africaine, on vit sur les rivages de la Bretagne parmi ses rochers sa verdure, et ses habitants. Aucun paysage ne pouvait mieux se prêter à ce retour au pays natal que cette côte déchiquetée d'Aïn-Franin, avec ses pêcheurs, ses calanques et ses voûtes de pins retentissant de vieilles chansons folkloriques, sans oublier cette auberge " Jeanne d'Arc " si accueillante.
Mieux qu'un mirage irréel ce fut un voyage tangible et chacun se retrouva Breton, avec ses défauts revenus peut-être mais aussi avec ses qualités, avec ce charme qui fait que partout là-bas, sur les bords de l'Atlantique, on se sent chez soi.
C'est pourquoi, autour du président, le dévoué et sympathique docteur Perrot, il y avait d'authentiques Armoricains, mais aussi des fils adoptifs de France et d'Algérie.
Et l'on reconnaissait à la table d'honneur, M. Le Sidaner, sous-préfet d'Oran représentant M. Pérony, préfet : M. Plusquellec, directeur de l'Inscription Maritime et Mme, M.Bazille, Conseiller de Préfecture et Mme, M. Jacquet, président de la Fédération des Provinces Françaises et Mme, M. Mavolle, sous-directeur de la SGTM, le docteur Jannie.



Mais cela ne troubla pas le président qui, en termes heureux constatant cette union, y trouva des arguments pour célébrer une des plus belles provinces de France et ses habitants aimables et hospitaliers et surtout ceux qui sacrifiant leurs loisirs mirent tout en œuvre pour la réussite de cette fête champêtre que l'andouille et le cidre marquèrent de leur saveur et de leur parfum. M. l'Intendant général Guimont, Mmes Thuveny et Le Hénaff, MM. Calvar Legrand, Saint-Marc et Cailleau obtinrent ainsi la juste récompense de leurs efforts.
Puis ce furent les chants et les monologues où brillèrent et se firent applaudir notamment. Mmes Le Sauze et Tastivin jusqu'au moment où le soleil couchant, empourprant l'horizon, fit fuir les ombres et les personnes.



Echo d'Oran 1952, aimablement transmis par M.M. GONZALES